J'ai surfé chez Verónica à Arnstorf

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J'ai surfé chez Verónica à Arnstorf
Comment ça vous ne connaissez pas Arnstorf ?! Il est vrai qu'on est là dans la Bavière profonde (et toujours glaciale). Cette petite ville se trouve en basse Baviere, non loin de l'Autriche et de la vallée du Danube. C'est d'ailleurs à deux pas de l'Autriche et à la confluence du Danube avec deux autres rivières que se trouve la charmante ville universitaire de Passau. Mais parlons plutôt d'Arnstorf, perdue peut-être mais malgré tout connectée.

Strabisme technologique

Un nouveau sigle pour vous : FMC. Ce n'est pas la Fédération Marocaine de Curling (quoique ça pourrait) mais la Fixed-Mobile Convergence. Il s'agit d'une tendance lourde des télécommunications.

Tout au long des années 90, Internet et téléphonie mobile se sont développés à grand vitesse, chacun dans leur coin. D'un point de vue technologique comme d'un point de vue économique. Quoi de plus normal que d'avoir un contrat Internet par un fournisseur d'accès (FAI) et un autre de téléphonie mobile par un opérateur. Deux technologies différentes, deux entreprises différentes.

Tout ce beau monde commence à se rencontrer à la fin des années 90, notamment aux Etats-Unis. Le Telecommunications Act de 1996 ouvre de nouveaux secteurs à la concurrence. Certains opérateurs de télévision par câble en profitent pour lancer des offres télévision et Internet, voire télévision, Internet et téléphone fixe. Pour décrire le phénomène, on emprunte un terme au baseball ; ce sera le Dual ou Triple Play. En France, il a fallu attendre la fameuse Freebox en 2002 pour voir le triple play décoller. On en a d'ailleurs conservé le terme box.

Avec la mobilité, le triple play devient quadruple. Les technologies convergent mais aussi les entreprises. Jusqu'alors, et à quelques exceptions près, seuls les opérateurs historiques comme Deutsche Telekom avaient un pied dans les deux mondes. Leurs concurrents pour la téléphonie mobile n'étaient pas ceux pour l'accès à Internet. Ils se retrouvent maintenant face à des concurrents de même envergure. Vodafone, par exemple, devient en 2008 seul actionnaire de Arcor, deuxième FAI allemand, et fait même progressivement disparaitre la marque depuis août de cette année. C'est désormais commun en Allemagne d'avoir chez un même fournisseur un seul contrat pour téléphonie fixe et mobile, Internet et télévision. Pour beaucoup en France, le quadruple, ce sont les publicités Ideo de Bouygues, qui évoquent bien la rencontre des mondes.

Et Arnstorf dans tout ça ? Et bien, je m'y suis connecté avec une clef Vodafone proposée par Debitel. Il s'agit là d'une autre facette de la convergence : l'Internet mobile se démocratise. On pense bien entendu à l'iPhone mais n'oubliez pas les cartes ou clefs 3G. En Allemagne, les opérateurs les intègrent à leur offre, sous le nom Mobiles Internet, au même rang que la téléphonie mobile ou Internet. Les prix pratiqués sont équivalent à un abonnement pour une box. Pourquoi ne pas passer mobile dans de telles conditions ? Pour notre hôte Verónica, la réponse fut évidente. Le Mobiles Internet lui a permis d'avoir un accès directement en sortant du magasin. Une immédiateté rafraichissante quand on pense aux problèmes que l'on peut rencontrer lors de l'installation ou avec une hotline.

Le problème numéro un reste le débit. A Arnstorf, pas de réseau 3G. La connexion se fait donc sur le réseau mobile classique (ou EDGE). Détail amusant, les images des sites sont automatiquement dégradées pour accélerer le téléchargement. Si bien que j'ai même cru l'espace d'un instant que les photos de "J'irai surfer chez vous" étaient de piètre qualité. J'étais vite rassuré ; Novius ne m'aurait pas fait ça !

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