Peace and Love and Facebook
Près d'un 1,50 € la minute. Voilà ce que payaient les Pett pour appeler leur famille à leur arrivée en Nouvelle-Zélande il y a une vingtaine d'années. Cela limitait les conversations à dix minutes mensuelles, top chrono. Les résultats du week-end de la Premier League anglaise (nous parlons de football) n'étaient pas toujours disponibles le lundi suivant. Une torture pour les fans en exil !
En deux décades, une génération, les choses ont changé radicalement. Je reste en contact avec mes proches par Skype. Ce qui est gratuit (si tant que l'accès Internet le soit), illimité et avec vidéo. Quant aux résultats sportifs, ils sont consultables en direct sur le web avec en prime (et toujours gratuitement) photos, vidéos et analyses.
A voir tous ces vans sur les routes néo-zélandaises, on croirait les sixties de retour. Certes, le Kombi Volkswagen a été troqué pour un Hiace de Toyota mais le jeune voyageur continue à porter cheveux longs, vêtements bariolés et à vivre d'amour et d'eau fraiche... entre deux connexions à Internet.
La photo qui illustre ce billet a été prise à la bibliothèque de Te Anau dans le Fiorland. Elle était prise d'assaut par les backpackers. Il semble que, de nos jours, même les voyageurs avec le moins d'argent, faisant du stop ou conduisant un vieux van rouillé, aient un netbook (un ordinateur ultra-portable). Il est loin le temps où nos parents en vandrouille se contentaient de donner des nouvelles une fois par mois. Aujourd'hui, il faut ajouter les photos sur Facebook, répondre aux emails et dialoguer sur Skype donc. Je suis le premier à le faire mais le voyage autour du monde n'a-t-il pas perdu un peu de son charme en devenant plus connecté ?